L’entrée des classes à l’automne 1995 restera longtemps imprégnée dans la mémoire des étudiant(e)s, des enseignant(e)s et même de toute la communauté de Grande-Digue. L’école Grande-Digue, tant attendue et si ardemment désirée, accueillait sa population étudiante et son personnel. L’école est construite sur un morceau de terre, ayant appartenu autrefois à feu Antoine à Victor Gallant et à Albert à Albénie Haché.
Ce terrain élevé se situe à une courte distance de l’église paroissiale, en face de l’ancienne École Albert-Brideau. Revêtue d’un extérieur en teintes de brun, de bourgogne et de vert, la nouvelle école se dresse comme un monument qui symbolise la terre et la forêt qui ont si largement marqué la communauté de Grande-Digue. L’école de dix-sept classes, construite en fonction des niveaux de la maternelle à la huitième année, est aussi splendide à l’intérieure qu’à l’extérieure. L’entrée, spacieuse et claire aux couleurs vibrantes de vert, de bourgogne et de blanc, donne un premier coup d’œil très chaleureux. Le beau décor n’est pas limité à l’entrée, car toutes les pièces sont accueillantes. L’apparence multicolore se traduit en de véritable milieux d’enchantement.
Enfin les élèves de Grande-Digue ont accès à des installations et à des services comparables aux autres élèves de la province. Entre autres, on y trouve une cafétéria claire et grande qui sert aussi de salle de spectacle puisqu’il y a un estrade sur une face de la pièce, un double gymnase pour l’éducation physique, un centre de ressources, un local pour la musique, un centre d’informatique, une classe/laboratoire de sciences, un local d’art, un endroit pour l’éducation spéciale et un salon pour les enseignants. Les gens de Grande-Digue ont le droit d’être fier de leur nouvelle école de 5 millions, car on pourrait difficilement trouver une école primaire plus fonctionnelle, plus moderne ou plus belle dans la province du Nouveau-Brunswick.
Pourquoi le nom École Grande-Digue ?
L’histoire d’un nom, le refrain d’une histoire
Grande-Digue, le village, est un petit coin de pays en repos, à 20 minutes de la ville de Moncton, entre la ville touristique de Shédiac et le village de Cocagne, reconnu pour ses compétitions internationales de régates, et un peu plus loin, on arrive à Bouctouche au « Pays de la Sagouine ». La région de Grande-Digue et ses côtes sur la Baie de Shédiac, du Détroit de Northumberland et la Baie de Cocagne font l’attrait d’un grand nombre de touristes qui convoitent la vie tranquille et l’air frais durant les mois d’été.
L’histoire nous rappelle que l’entraide et le partage étaient à la mode chez les premiers colons venus de l’Europe. Les villages acadiens se sont tous développés dans cet esprit de coopération. Combien de maisons, de chapelles, d’écoles, d’églises, de salles paroissiales, furent construites ainsi dans nos villages acadiens. Voici un petit aperçu des plus grands projets réalisés à Grande-Digue : écoles, chapelle, collège, église, salle paroissiale, patinoires, quais et port de plaisance, la construction de la Caisse Populaire, centre de Chasse et Pêche, centre de ski de fond, la fondation d’une bourse d’études. Au début des années 70, plusieurs villages environnants, avec l’aide des gouvernements fédéral et provincial, se construisent arénas, écoles et centres communautaires. Les gens de Grande-Digue attendaient leur tour avec patience; l’attente tarde longuement. C’est alors qu’un groupe de citoyens prend les choses en main pour la construction de Notre Centre. Encore beaucoup de patience et ce fut l’arrivée de notre nouvelle école achevée en 1995. À nouveau, des gens se réunissent pour monter plusieurs projets afin d’agréer l’école de terrains récréatifs et d’un gymnase conforme aux sports populaires. Voilà l’esprit des gens de Grande-Digue.
On demande alors aux gens de Grande-Digue de donner un nom à la nouvelle école. Quelques noms sont suggérés; le comité de sélection recherche le nom unique et représentatif. Le choix est fait : l’école s’appellera École Grande-Digue. Pourquoi ce nom? Serait-ce un sentiment d’appartenance, un rappel aux liens d’entraide, de coopération et de persévérance, ou un signe qui témoigne la fierté d’un village? Ou encore serait-ce l’histoire d’un peuple qui se répète dans l’amour de son milieu? Souhaitons que les gens d’aujourd’hui continuent à promouvoir l’exemple d’entraide et de coopération et que les gens de demain sauront poursuivre l’idéal de nos ancêtres et la fierté communautaire d’aujourd’hui.